Un sportif amateur ou de haut niveau a souvent conscience que l'hygiène de vie est capitale pour les performances. Il en est de même évidemment pour les chevaux de course et de compétition. Son alimentation doit être optimisée, tout comme son entraînement, pour lui permettre de fournir l'effort attendu au bon moment et pour pouvoir correctement récupérer après. Si nous pensons souvent à la qualité des fourrages et céréales, l'eau est une grande oubliée.
Un cheval est composé à 60 % d'eau, soit environ 300 litres ! Et il en absorbe entre 20 et 70 litres par jour. Il paraît alors évident que la qualité de l'eau a un impact sur sa santé.
L'eau est indispensable à la vie et elle est impliquée dans de nombreux processus physiologiques. Deux sont particulièrement importants :
- La digestion : l'eau participe à la progression du contenu digestif dans les intestins. Elle facilite les échanges d'éléments nutritifs entre les cellules et aide à l'élimination des déchets par l'organisme.
Ainsi, une digestion optimisée, c'est un cheval qui assimile mieux les nutriments dont il a besoin, et qui sera donc plus performant en course ou en compétition.
- La thermorégulation : l'eau aide à réguler la température corporelle en fonction des conditions climatiques et de l'effort fourni. « Lors du travail musculaire, 80 % de l'énergie produite au niveau du muscle l'est sous forme de chaleur, qui doit être évacuée au cours et après l'exercice. Le flot sanguin augmente alors pour couvrir la demande en oxygène et dissiper la chaleur par dilatation des vaisseaux superficiels et la production de sueur. Ainsi, les organes sont maintenus à une température permettant leur fonctionnement, mais aussi le système nerveux central, très sensible aux hausses de températures », explique le site des Haras nationaux. Cela est d'autant plus important pour un cheval de haut niveau, que ce soit dans le domaine des courses ou de la compétition : ils fournissent des efforts importants (intenses et / ou longs) et ce, malgré les conditions climatique. Ils peuvent concourir toute l'année en France et dans des pays étrangers (plus chaud, plus humide…) également.
Le cheval perd de l'eau notamment via les urines, les fèces, la respiration et la transpiration.
Pour compenser ces pertes hydriques, il doit boire en moyenne entre 20 et 70 litres d'eau par jour. Ce grand écart s'explique par plusieurs facteurs qui font varier ses besoins.
Si un cheval de selle à l’entretien a besoin en moyenne de 30 litres par jour, un cheval de course ou de concours aura besoin de beaucoup plus. En effet, les besoins dépendent de :
Veillez à nettoyer régulièrement les abreuvoirs (et encore plus en été car la chaleur participe au développement des algues), et même quotidiennement, enlevez le foin, la paille, les feuilles qui seraient tombés dedans. Si vous avez des abreuvoirs automatiques reliés à l'eau courante, assurez-vous chaque jour qu'ils fonctionnent !
L'hiver, placez un morceau de bois dans votre abreuvoir pour éviter que l'eau gèle. Si c'est le cas, cassez la glace plusieurs fois dans la journée. Si vous le pouvez, proposez de l'eau moins glacée à vos chevaux car ils risquent de s'empêcher de boire suffisamment s'ils la trouvent trop froide. De même, observez-les car si l'eau a un « mauvais » goût pour eux, ils peuvent la bouder. Cela arrive notamment lorsque vous déplacez vos chevaux pour un concours, une course, une randonnée : l'eau n'a pas le même goût et ils n'en veulent pas. Ajoutez un goût sucré à l'eau avec du sirop, de la compote, du jus de pomme…
Attention à ne pas laisser boire trop d'eau d'un coup à un cheval juste après un effort, laissez-le prendre quelques gorgées, reproposez-lui quelques gorgées quelques minutes après et ainsi de suite, jusqu'à ce qu'il n'ait plus soif. Ainsi, son corps redescend tranquillement en température et il s'hydrate correctement sans entraîner de risque de coliques.
Les traditions ont la vie dure et les chevaux de course et de compétitions reçoivent souvent des repas très (trop) riches et volumineux en céréales. Cela perturbe la microflore du gros intestin et le processus de digestion et d’absorption d'eau dans cette partie du tube digestif. Cela peut entraîner des diarrhées chroniques associées. Le cheval boit alors plus pour compenser les pertes liées à la diarrhée ou risque à l'inverse la déshydratation. Il est indispensable que le cheval mange chaque jour au moins 1,5 kg de matière sèche de fourrage par 100 kg de poids vif, c’est-à-dire au minimum 10,5 kg par jour de foin pour un cheval de 600 kg !
Souvent, les chevaux de course reçoivent trop de protéines dans leur ration et pas assez de matières grasses qui pourtant permettent aux chevaux d'économiser le glycogène et d'éviter des lésions tendineuses et osseuses, des crampes et un abaissement des aptitudes sportives.
Les repas riches en céréales sont également très acidifiants pour le corps et vont donc perturber l'équilibre acido-basique. Il est donc capital de restaurer cet équilibre. Une eau de qualité, aux propriétés alcalinisantes peut également être intéressante !
Les électrolytes sont des ions indispensables au bon fonctionnement de l'organisme. Or, quand un cheval transpire, comme c'est le cas à l'entraînement, en course ou en compétition, il perd du sodium, du potassium, du magnésium, du calcium… Par temps chaud ou lors d'un effort intense, il peut perdre jusqu'à 15 litres de sueur par heure !
La concentration en ions diminue dans les cellules et le corps a peur que ce déséquilibre augmente alors il n'envoie plus la sensation de soif au cheval pour ne pas perdre encore plus d'ions. Le cheval ne boit pas et se déshydrate. Autre conséquence : ces électrolytes jouent un rôle important dans la transmission de l'influx nerveux, dans la contraction musculaire et dans le maintien du métabolisme cellulaire. Leur équilibre garantit également un équilibre hydro-électrique et acido-basique de l'organisme et donc son bon fonctionnement. Impossible d'avoir un cheval en bonne santé et performant sans gérer l'équilibre des ions de son corps.
Il est donc courant de donner à des chevaux qui transpirent beaucoup des électrolytes sous forme de poudre, de liquide, de pâte pour compenser ces pertes en ions. Mais attention, la surconsommation d'électrolytes est néfaste pour le cheval et idéalement, il faut s'intéresser à cet équilibre chaque jour (ce qui n'empêche pas, au contraire, de donner un complément le jour d'une course, d'une compétition…).Une eau de qualité, qui aide à l'équilibre acido-basique et qui est chargée en ions va être particulièrement intéressante dans ce cas.
C'est au quotidien, par une alimentation et une eau adaptées à la physiologie du cheval et à son activité, qu'il est notamment possible d'améliorer le bien-être, le confort, les performances et les résultats du cheval de course et de compétition.
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